Un nom, un résistant : Henri LEFORT à Cusset

Publié le par Henri-Ferreol BILLY

Ce nouvel article de la série #UnNomUnRésistant va se caractériser par la présentation d'un résistant qui n'a pas donné son nom à une rue ou une place.

Son activité militante :

Ancien de 14-18 comme infirmier militaire, il obtient une invalidité à 10% après guerre. Membre de la CGTU et militant communiste, son activité lui vaut d'être révoqué de sa profession d'instituteur en octobre 1940. Il finira par trouver un travail d'agent immobilier qui lui permettra de couvrir ses activités résistantes au sein du Front National.

Henri LEFORT, futur responsable FTP, est également surveillé. Son fils Marc, étudiant à la faculté de Clermont-Ferrand, est arrêté le 31 janvier 1941 pour propagande contre le gouvernement Pétain, condamné à un an de prison et déporté en camp de concentration en Corrèze. Le domicile d'Henri LEFORT est perquisitionné dans la foulée. Henri LEFORT est arrêté mais il sera relâché le 1er février. Le 2 février les policiers mettent sous scellés différents documents des années 30 (que nous avons reproduit dans l'article) saisis lors de la perquisition. Une note de police du 19 février 1941 indique : « LEFORT Marc, y demeurant [à Cusset], 10 cours Lafayette, est fils d'un instituteur, LEFORT Henri, connu avant les hostilités, comme communiste notoire. Le fils est également susceptible de mener une activité subversive. »

http://histoire-et-genealogie.over-blog.com/2015/02/la-chasse-aux-communistes-sous-vichy.html

Document saisi chez Henri LEFORT

Document saisi chez Henri LEFORT

Appui à la résistance armée :

Il va aider à envoyer des réfractaires dans les maquis de la montagne bourbonnaise. Son appui permettra que l'un de ces maquis passe aux FTP en décembre 1943.

A partir de juillet 1943, il est responsable pour les FTP du 4e secteur (région de Vichy) et s'occupe de recruter des FTP. Il sera un des appuis du maquis Dionnet, créé le 1er juin 1944 et qui dépendait de son secteur, en l'alimentant en armes et munitions.

En juillet 1944 il échappe à une arrestation. Il se voit confier la direction du 203e bataillon FTP (région de Montluçon) et participera par ce biais aux différents combats parmi lesquels la libération de Montluçon.

Après guerre, il sera conseiller municipal de Cusset de 1945 à 1959. Il fut décoré de la croix de guerre 39-45, de la croix du combattant volontaire de la résistance et de la médaille de la Résistance.

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