L'autre Emile Fradin

Publié le par Henri-Ferreol BILLY

Quand on parle d'Emile FRADIN, on pense immédiatement au "découvreur" de Glozel né en 1906 et qui habite Ferrières-sur-Sichon.

Quelques articles ci-dessous pour resituer le personnage :

En 1936, Ferrières-sur-Sichon était une commune de 1 266 habitants, dont la population était en baisse continue, notamment après la création en 1880 des communes de Lavoine et de La Guillermie en 1880. 

Ferrières-sur-Sichon

La région (on parle de montagne bourbonnaise ou de Bois Noirs) comprenait un certain nombre de petits maquis de réfractaires qui travaillaient notamment dans les bois.

Mais, et surtout, dans les années 40, il y avait un autre Emile FRADIN. Né en 1918 à Ferrières, c'était le fils de Nicolas, un industriel et d'Edwige.  Le couple avait au moins quatre enfants.

De la classe 1938, il est mobilisé en novembre 1939 au sein de l'armée de l'air. Malgré la démobilisation, il est envoyé en formation à Rochefort avant d'être nommé à Carcassonne. Apparemment, son activisme politique lui vaut d'être licencié de l'armée. Notre Emile devient inspecteur grâce aux nombreux recrutements opérés sous le régime de Vichy. En mars 1944, il est nommé aux Voyages Officiels et se trouve chargé de la sécurité de DARNAND. C'est probablement en 1943 qu'il commence son engagement dans la Milice mélangeant vraisemblablement les genres. 

C'est sur l'année 1944 qu'il semble développer son activité milicienne surtout dans la montagne bourbonnaise. On lui doit notamment l'opération des GMR au Mayet-de-Montagne et les arrestations de Claude MONDIERE et de François RIBOULET.

Il sera également le "mentor" de GOUVERNEUR, résistant qui avait changé de camp.

En août 1944, sa famille engagée dans la lignée de la Milice (son frère et sa soeur seront poursuivis devant la cour de Justice) part de Ferrières-sur-Sichon. Emile part également. Condamné à mort par contumace, il disparaît complétement des radars. 

La rumeur voudrait qu'il soit parti en Amérique du Sud. Tout ce que je sais de plus c'est que dans les années 1970, il va demander la révision de ses condamnations. Est-il toujours vivant ? En tout cas son nom ne ressort pas des fichiers des décès de l'INSEE... 

En tout cas, il a été évoqué par plusieurs auteurs : SEREZAT , MONCORGE, DEBORDES (qui l'appelle Joseph, confondant avec son frère) et COMBRET, mais aucun n'a encore fouillé son parcours.

Si d'autres personnes ont des informations le concernant, je suis intéressé.

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K
Merci de me contacter
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R
Concernant Émile Fradin c’est lui qui aurait dénoncé François Riboulet, résistant et adjoint au maire de Ferrières et mort à Buchenwald.
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H
Bonjour. Oui, effectivement ! Je complète l'article. Merci pour votre vigilance