Les morts 14-18 de ma généalogie

Au vu des commémorations, il m'était difficile de passer à côté de ce sujet. 

Aussi, je vais faire une présentation des morts de la guerre 14-18 que j'ai recensés parmi les descendants de la famille BILLET.

Les bases de données incontournables :

Avant d'entamer le sujet, voici ci-dessous trois sources assez incontournables pour quiconque voudrait faire un minimum de recherches sur un mort de la guerre 14-18 :

"Mes" poilus en quelques chiffres :

J'ai relevé 32 noms de morts 14-18 dans ma généalogie. Sachant que j'ai passé au fichier des morts 14-18 tous ceux qui étaient en âge de combattre à cette période. J'indique que j'ai trouvé peu (voire pas) de mention du décès sur les actes de naissance numérisés sur le site des archives départementales.

Lieu de naissance : La très grande majorité sont natifs de l'Allier sauf quelques un dans le Puy-de-Dôme limitrophe, à noter l'un né en Italie où s'était installée sa famille.

Grade dans armée : Pour la plupart, je ne connais pas leur métier mais simplement leur grade dans l'armée. Les 3/4 étaient des hommes de troupe (soldat, 2e classe...). Les autres étaient des sous-officiers, leur grade le plus haut étant celui de sergent, un étant maréchal des logis dans l'artilleur à 21 ans.

Dates de décès : Le premier décède le 25 août 1914 à l'hôpital de Carrières en Lorraine (non situé géographiquement) des suites de blessures de guerre. La guerre avait éclaté moins d'un mois auparavant. Il avait 21 ans. Au total cinq décèdent en 1914. En 1915, quatre sont tués. En 1916 ils sont neuf tués, dont six à Verdun ou à proximité. Quatre décèdent en 1917 et enfin dix en 1918, dont deux après l'armistice.

Les lieux de décès : Meuse : 8 - Somme : 5 - Aisne, Oise, hors de France : 4 - Territoire-de-Belfort, Marne, Meurthe-et-Moselle, Morbihan (à l'hôpital), Nord, Haut-Rhin, "en Lorraine" : 1. 

Sans surprise c'est la Meuse qui a vu mourir plusieurs d'entre-eux, notamment autour de Verdun. Mais plusieurs sont morts hors du territoire français. Deux sont morts en Grèce, un autre en Bulgarie et un dernier en Serbie. Ainsi, plus de 1/10e sont morts dans des combats souvent occultés puisque hors du territoire national.

Leur corps militaire : Si ils étaient majoritairement dans l'infanterie, les plus anciens étant dans la territoriale, on note quand même : un aérostatier (qui sera tué d'ailleurs par une balle tirée contre son ballon), un aviateur et trois artilleurs.

La cause de leur décès : Ils ont été majoritairement "tué à l'ennemi" pour la moitié d'entre eux. Pour suite de blessures : 7 ; maladie : 5 ; disparu : 1. Un dernier est tué lors de l'attaque du navire hôpital le Canada en rade de Salonique (quelques images du navire : http://www.navires-14-18.com/fichiers/C/CANADA_FABRE_V5.pdf ).

Leur âge au décès :  12 sont morts entre 20 et 25 ans, 8 entre 26 et 30 ans et les 12 derniers entre 31 ans et 42 ans pour le plus âgé qui est d'ailleurs décès après l'armistice, en Grèce.

Leur famille : plus d'1/3 étaient mariés, le plus jeune des mariés ayant 25 ans.  Il est difficile de savoir si ils avaient des enfants, mais au moins 5 d'entre eux ont laissés des orphelins. C'est le cas notamment de Annet AURIER qui avait 5 enfants.

Quelques parcours :

Le gannatois Marcel HELIODORE, engagé volontaire, était maréchal des logis au 59e régiment d'artillerie de campagne. Le 16 juin 1918 il est en position de batterie sur la commune de Boeschepe (Nord). Le journal de marche note : 

Il avait 21 ans.

Un autre gannatois, Louis POUCHOL, était cheminot. En conséquence, il n'était pas obligé d'aller au front, ce qu'il fait pourtant. Il meurt le 14 septembre 1914 de blessures de guerre à Carlepont (Oise). Il avait 31 ans, et laisse une veuve et une orpheline.

En conclusion, une image et une chanson :