Le camp FTP guy Moquet (partie 2)

Publié le par Henri-Ferreol BILLY

Un an après fait une première partie un peu rapide il y a un bout de temps, il était temps de raconter la suite.

C'est le 7 juin 1944 que le camp est officiellement créé par le docteur CLUZEL avec une douzaine de membres. Comme d'autres formations FTP, le nom de maquis choisi est celui d'un "martyr", en l’occurrence le jeune Guy MOQUET exécuté le 22 octobre 1941.

Le 9 juin, le Camp mène plusieurs opérations de sabotage : destruction des vannes de l'écluse de Sept-Fons à Dompierre-sur-Besbre et le déraillement d'un train entre Diou et Dompierre sur la ligne Moulins/Paray-le-Monial.

Les Millets, Dompierre-sur-Besbre

Le 1er juillet, 3 membres du maquis rentrent d'une opération menée à Beaulon : André BRESSON, Louis LE BROULON et Joseph PLAIDIT quand deux d'entre eux sont interceptés par la Feldgendarmerie et exécutés. Seul André BRESSON est gardé prisonnier. Il est envoyé en déportation par un convoi qui part de Belfort le 5 septembre 1944. Déporté au KL de Langenstein, il est libéré le 13 avril 1945.

Le 9 juillet, CLUZEL est appelé à l'EM et Jacques GOYARD le remplace à la tête de la formation. 

Les 18, 26 et 28 juillet, le maquis mène des opérations de sabotage contre la ligne Moulins / Paray-le-Monial. Le 29, c'st contre les mines de Bert.

Le 2 août 1944, vers 1h30 du matin, le maquis mèna une opération à St-Didier-en-Donjon (Allier), à 20 kilomètres de leur lieu de stationnement, chez un marchand de cycles chez qui ils s’emparèrent de fournitures de vélos. Au moment de partir, « une deuxième bande [non identifiée] est arrivée, une fusillade a éclaté entre les deux bandes. Au lever du jour, on a découvert sur place un cadavre, une camionnette accidentée, chargée de munitions, d’explosifs et de divers objets »

Le corps retrouvé est celui de Louis BECHTEL.

Le 21 août, deux voitures du camp Moquet tombent dans une embuscade allemande. Six de leurs membres sont tués.

Malgré cet épisode très douloureux, le camp opère deux opérations de sabotage SNCF.  La formation sera dissoute le 25 septembre, avec un effectif d'environ 80 hommes. Le camp aura perdu 11 hommes tués et deux déportés.

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