La libération de Thiers le 25 août 1944

Publié le par Henri-Ferreol BILLY

Plusieurs villes d'Auvergne ont été libérées par la force des armes. J'avais déjà évoqué la libération de Montluçon le 25 août au prix d'une semaine de combats.

Je vais évoquer celle de Thiers survenue le même jour.

Les FTP du Puy-de-Dôme :

Dans un précédent article, j'avais évoqué l'attaque d'un détachement allemand par les FTP à Clermont-Ferrand le 8 mars 1944.

En août, les FTP du Puy-de-Dôme sont sur tous les fronts : du 20 au 22 août, des membres de l'Etat Major FTPF et du 103e bataillon participent aux combats d'Estivareilles (ci-dessous).

On retrouvera des membres de ces unités lors des combats de Thiers. En effet, ces unités remonteront d'Estivareilles via le col du Béal. Ils sont environ 110 et mal équipés :

« 7FM, avec au maximum 250 cartouches par arme ; deux tiers des hommes avaient leur fusil individuel, accompagné de 50 à 100 coups, les autres ne disposaient que de la médiocre mitraillette STEN avec 2 ou 3 chargeurs ». Ils avaient également, en leur possession 3 mitrailleuses, mais leur emploi était difficile dans un terrain aussi accidenté, et ils ne voulaient les risquer à aucun prix .

http://miochfamille.free.fr/conferencebarthelat01.htm

Estivareilles, le col du Béal et Thiers

Le lancement de la libération :

Plusieurs formation font participer aux combats parmi lesquelles les FTP sédentaires de Thiers autour de Charles HAINCHELIN (professeur d'histoire, il sera tué dans les combats), les MUR du camp des Etivaux commandés par Serge RENAUDIN et les FTP d'Ambert.

Panneau, avenue de la libération de Thiers - Source : La Montagne.fr

Panneau, avenue de la libération de Thiers - Source : La Montagne.fr

Les FTP et les FFI lancent l'assaut le matin contre les 400 allemands du 18ème bataillon de Grenadiers SS de la Panzer Division Wessel qui se trouvent dans quatre bâtiments différents : le marché couvert, l'hôtel de l'Aigle d'Or, le collège Audembron et l'Ecole St-Joseph.

Les résistants tentent de rejoindre le centre-ville et profitent des rues étroites pour avancer. Les combats s'engagent avec les allemands retranchés et bien équipés.

Les allemands demandent une trêve pour évacuer leurs prisonniers. Des pourparlers s'engagent. Les FFI acceptent seulement d'arrêt les combats en ville pour protéger les civils. Des incidents surviennent causant plusieurs morts dans les rangs des résistants :

-Pierre BERNARDI (18 ans) du 103e Bataillon FTPF ;

-Antoine CALMARD (25 ans), FFI ;

-Antoine CHOUVEL (24 ans), FFI ;

-Claude GOUTTEQUILLET (31 ans), FFI ;

-Charles HAINCHELIN (43 ans), FTP ;

-André OSSEDAT (36 ans), FFI.

Le lendemain, la reddition des troupes allemandes est acquise.

Georges GAMBIER (35 ans), membre de la garde personnelle de Pétain, qui a combattu du côté des FFI, décède le 26 août 1944 à l'hôpital de Thiers.

Le Centre Républicain (30 août 1944)

Le Centre Républicain (30 août 1944)

Un témoignage exceptionnel :

Roger BAYLE a filmé la fin des combats de la Libération de Thiers. Voici les deux films muets :

Libération de Thiers (partie 1)

Libération de Thiers (partie 2)

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