Les maquis des Bois Noirs (2nde partie)

Publié le par Henri-Ferréol BILLY

Après l'attaque du 23 novembre, les forces avaient complètement été dispersées comme nous l'avons évoqué dans le précédent article :

Le 17 décembre 1943, les allemands montent une nouvelle opération à St-Nicolas-des-Biefs contre des habitants qui ravitaillaient le maquis. Au moins 16 personnes sont arrêtées et déportées.

Réorganisation et passage aux FTP :

Quatre hommes du maquis des Robins (commune de St-Clément) finissent par rejoindre le maquis de la Pourrière (commune de Châtel-Montagne). Le 21 décembre 1944, ils décident de rejoindre les rangs des FTP. Ils se structurent en formant un triangle de commandement ainsi qu'un service de renseignement, et recoivent le soutient des FTP via Henri LEFORT de Cusset.

C'est certainement suite à ce passage aux FTP qu'un groupe d'une dizaine d'hommes suit Alice ARTEIL qui part créer un maquis sur la commune d'Arfeuilles.

Le 24 janvier 1944, Roger KESPY est arrêté, suivi par son adjoint André DESSAUSSE deux jours après. Si le second sera libéré après interrogatoire, le premier sera gardé et fusillé le 25 juillet 1944 dans la forêt de Marcenat.

Le camp FTP de Châtel-Montagne organise quelques actions et en prévoit de nouvelles qui ne pourront pas se réaliser.

Localisation de la Pourrière

Attaque le 4 février 1944 :

Le 3 février 1944, Georges GOUVERNEUR (CO du camp), est "arrêté". Ses camarades montent une expédition pour le libérer à la gendarmerie du Mayet-de-Montagne mais font chou blanc : Georges GOUVERNEUR était passé à l'ennemi, et certainement bien avant février. Le lendemain ils sont attaqués :

Maquisards en embuscade dans la montagne Bourbonnaise (photo de jean-Gabriel SERUZIER)

Maquisards en embuscade dans la montagne Bourbonnaise (photo de jean-Gabriel SERUZIER)

Attaque des allemands le 22 juillet 1944 :

Le 22 juillet 1944 les allemands attaquent le maquis situé au lieu-dit La Croix Périasse à Saint-Nicolas-des-Biefs et provoquent 5 morts. La ferme de la famille DEPALLE située à proximité est également attaquée. Les  allemands arrêtent neuf personnes parmi lesquelles Jean-Claude DEPALLE, son fils, deux ouvriers et un capitaine.

Conclusion :

La Montagne bourbonnaise aura été un lieu d'accueil propice aux maquisards de par son relief escarpé, ses forêts et son éloignement des grands centres urbains. Cependant la répression aura été terrible, les forces de répression ayant monté pas moins de quatre opérations dans cette zone : les 23 novembre 1943, 17 décembre 1943, 4 février 1944 et 22 juillet 1944 entrainant de nombreux blessés, morts, arrêtés et déportés.

 

Une 3e partie consacrée aux stèles :

Pour aller plus loin :

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